François-Vincent RASPAIL (1794-1878)

Lettre autographe signée au juge André Dupin.

Une page in-8°. Ste Pélagie. 16 janvier 1836.

Note en tête du destinataire « j’ai répondu ».

 

Belle lettre de Raspail, emprisonné à Sainte-Pélagie et luttant pour sa libération.

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« Monsieur le Président, Je prends la liberté de déposer entre vos mains la pétition ci-jointe. Le respect que vous professez pour la légalité m’est un sûr garant que vous ne me refuserez pas. Dans cette circonstance, l’appui d’un talent et d’une érudition qui, dans une autre enceinte, m’ont été si favorables. Agréez, Monsieur, l’assurance de ma considération. Raspail. P.S. Toutes les pièces relatives à l’illégalité de mon arrestation se trouvant au greffe de la cour royale. »

 

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Chimiste et botaniste de profession, François Raspail fut de tous les engagements sociaux et politiques. En 1830, il se joint au peuple parisien insurgé lors des Trois Glorieuses qui provoquent la chute et l’exil de Charles X.

Il fonde ensuite un journal d’opposition républicaine, Le Réformateur et préside la Société des Amis du Peuple.Celle-ci est définitivement dissoute en 1832 par le nouveau pouvoir qui le condamne à quinze mois de prison et 500 francs d’amende pour offense au Roi. A Sainte-Pélagie, où sont incarcérés les prisonniers politiques, Raspail prend la tête de l’Association républicaine de défense de la liberté de la presse. 

Le 28 juillet 1835, Giuseppe Fieschi commet un attentat contre le roi Louis-Philippe. Ce dernier, indemne, réagit en se prenant aux républicains. Raspail est à nouveau arrêté et écope de deux ans d’emprisonnement et de cinq années de « surveillance ».

Tirant l’expérience de ses détentions, il s’intéresse à la vie dans les prisons (son « second domicile ») en écrivant Réforme pénitentiaire. Lettres sur les prisons (1839).

 

 

 

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