Jacques MESRINE se joue de la mort et des dangers de son métier.

« Je suis fataliste, je n’ai jamais eu peur de la mort sans cela, j’aurais choisi un autre métier ! »

Vendu

Jacques MESRINE (1936.1979)

Lettre autographe signée à sa maîtresse Jeanne Schneider.

Deux pages in-8°.

[Maison d’arrêt de Fleury-Mérogis]. 13 avril 1976.

 

« Je suis fataliste, je n’ai jamais eu peur de la mort sans cela, j’aurais choisi un autre métier ! »

Mesrine, emprisonné à Fleury-Mérogis.

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« Nanou d’amour, Bonsoir mon ange. Ce soir la lettre N°3, je suis heureux que le « Te Quiero » t’ait fait plaisir. Je tiens toujours mes promesses … et oui mon ange. De plus je l’ai portée souvent ce qui l’a imprégnée de mon fluide (sic). J’ai justement eu la visite de Maître Aiche, toujours aussi sympa. Elle est venue car j’avais une instruction, mais pour la première fois Mache s’était fait remplacer par un autre juge (sic). Il est prudent le petit !! Il valait mieux que ce soit ainsi, car je lui en veux trop pour rester calme en sa présence. Autrement rien de très spécial, sauf une lettre de Sabrina et une autre de Mury qui ne me dit rien du fait que je ne lui ai pas écrit depuis 14 jours. On continue à me soigner, et le toubib prend très au sérieux mon 22 – 12 ½ de tension. Ce matin j’étais redescendu à 17 – 11. Je ne suis pas sans ignorer qu’à 22 – 12 ½ on risque l’infarctus ou la congestion cérébrale … et isolé comme je suis la nuit … je ne serais pas dans la merde ! Mais ne te fais aucun soucis, cela ne m’a pas empêché de faire mon sport hier au soir … aux grands cris de l’infirmière ce matin ! Tout cela me fait sourire et sans fanfaronnade … car je suis fataliste, je n’ai jamais eu peur de la mort sans cela, j’aurais choisi un autre métier ! Ce qui ne m’empêche pas d’aimer la vie (resic) et « toi ». Petite fille, de doux bécots se posent sur tout ce qui est toi. Je t’adore x Ton pirate » 

 

 

 

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