Guillaume APOLLINAIRE (1880.1918)

Lettre autographe signée, probablement à Pierre Mille.

Deux pages in-8° sur papier à fins carreaux. Sans lieu, 20 mai 1914.

 

Belle lettre d’Apollinaire soutenant son ami poète Vincent Muselli.

« Mon cher maître et ami, merci de m’avoir envoyé votre livre de vers. J’en parlerai dans les prochaines Soirées de Paris et j’espère avoir l’occasion de vous voir un de ces jours ainsi que je me le propose depuis près de deux ans. Je prends la liberté de recommander à votre bienveillance le livre de vers de mon ami Vincent Muselli qui sollicite la bourse de voyage. Je ne doute pas que vous ne preniez de l’intérêt à ces vers bien faits, jaillis d’une veine traditionnelle et d’un lyrisme merveilleusement condensé. Si même, ils ne retenaient point votre attention pour le prix dont ils me paraissent dignes, je suis certain qu’ils forceraient votre estime. C’est au fond ce qu’ambitionne avant tout Muselli. Mais je sais d’autre part que le prix serait fort utile à ce garçon intéressant à plus d’un titre, comme poète et comme philosophe. Votre admirateur Guillaume Apollinaire. »

  

Les soirées de Paris fut une revue littéraire co-fondée par Apollinaire en 1912, à laquelle il contribua jusqu’en août 1914 et le début de la première guerre mondiale.

Le poète Vincent Muselli (1879.1956) collabora avec Apollinaire à la revue Les Marges de 1904 à 1914. Ses poésies parurent dans le n° 109 du Mercure de France en mai-juin 1914. La même année paraît son premier recueil, Les travaux et les jeux.

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