Juliette DROUET (1806-1883).

Lettre autographe signée à Victor Hugo.

Quatre pages in-8° sur deux feuillets séparés.

[Paris]. 14 octobre dimanche soir minuit [1849].

 

« Je te bénis et je t’aime du fond de mon cœur reconnaissant. »

Belle lettre Juliette Drouet à Victor Hugo le remerciant amoureusement de son aide pour payer sa dette auprès du curé de Saint Mandé.

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« C’est encore moi et mes petits papiers. D’abord je suis terrible et je ne vous ferai pas grâce d’une seule patte de mouche tant que les miennes, de pattes, ne me refuseront pas le service. Mais tranquillise-toi cependant mon cher adoré car cela touche à sa fin pour ce soir. D’abord parce que mon privilège ne me permet pas d’aller plus loin pour aujourd’hui, ensuite parce qu’il est tard et que je veux absolument aller à St Mandé demain ainsi que nous en sommes convenus ce soir. Je serais la plus malheureuse des femmes si je ne pouvais pas porter cet argent à M. le Curé demain. Cette dette pèse sur moi presque comme une honte aussi j’ai hâte de m’en libérer le plus tôt possible, non que M. le Curé ne soit pas le meilleur et le plus discret des hommes mais il y a de certaines dettes qui engagent plus que l’honneur et celle-ci est du nombre. Aussi grâce à toi je vais pouvoir l’acquitter demain. Merci mon bien aimé, merci de m’avoir assuré ce dernier asile. Je te bénis et je t’aime du fond de mon cœur reconnaissant. Juliette. »

 

 

 

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