Ljubica SOKIC – Correspondance de 200 lettres illustrées.

« Je travaillerai – je travaillerai tout le temps. »

95.000

Ljubica SOKIC, dite Cuca SOKIC (1914.2009)

Correspondance avec Olga Kechelievitch-Barbezat.

 

Exceptionnel ensemble de plus de 200 lettres autographes signées à son amie Olga.

Environ 1000 pages manuscrites en serbe et en français.

La plupart des lettres sont au format in-4° ou in-folio.

Entre 1938 et 1945.

 

« Je travaillerai – je travaillerai tout le temps. »

 

Cette correspondance, entièrement inédite, révèle des centaines de dessins, peintures, croquis et collages, jusqu’alors inconnus de l’artiste Serbe.

Sokic développe, au sein de ces lettres, sa passion de l’art et de la création, genèse de son œuvre picturale en devenir. Elle y partage ses doutes, ses influences et ses inspirations des grands maîtres : « Pablo Picasso est aussi considérable. C’est un grand homme, une vraie force, un Espagnol, vraiment sa peinture porte en elle quelque chose de grandiose. »

Ce millier de pages manuscrites est une plongée au cœur de la foisonnante créativité de la jeune artiste, et révèle les pierres fondatrices de l’œuvre en devenir : « J’ai trop travaillé. Vraiment trop. J’ai vraiment mis toute mon énergie sur le grand tableau. J’ai le sentiment que je peux encore peindre beaucoup de choses. Mais je ne le finirai pas la veille du spectacle. Ça va rester comme ça. »

Inspirée par la culture Française, Cuca Sokic évoque les poètes Rimbaud, Lautréamont et Baudelaire tout en questionnant son amie Olga, restée à Paris, sur ses compagnons écrivains, tels Sartre, Camus, Cocteau, et sur son époux Marc Barbezat et les premières publications de Jean Genet.

L’emble permet un regard neuf et fondamental sur de nombreux aspects de la vie de chacune et sur le monde artistique d’alors : Cuca et son art à Belgrade ; Olga et son théâtre à Paris.

Bien sûr, les lettres sont souvent teintées des angoisses de la guerre, mais celles-ci témoignent parfaitement de la préséance de l’art et du beau face aux tourments du conflit européen : « La guerre, encore la guerre. Sérieusement. Dieu nous bénisse. L’avenir est totalement incertain, même pour le Diable, me semble-t-il. Comment va-t-il évoluer ? Quelle est la situation à Paris ? »

L’on découvre, au fil de ces lignes, couvertes de dessins, la volonté farouche de Sokic à être comprise comme une artiste de renom : « Je peins. Je peins toute la sainte journée. Et il semble que je vais finir par faire quelque chose. Et un jour, quand je pourrai peindre ce que je veux, alors je ferai ton grand portrait. »

 

Exceptionnel ensemble qui permettra d’approfondir encore la connaissance et la biographie de cette immense artiste Serbe.

Photographies et transcriptions sur demande.

 

 

Ljubica SOKIC est considérée comme l’une des artistes les plus influentes du XXe siècle en Serbie. Elle a fréquenté le lycée de Belgrade, où Zora Petrovic était son professeur. Elle a également appris la peinture avec, entre autres, Beta Vukanovic et Ivan Radovic. Ljubica Sokić a travaillé et présenté ses œuvres dans des galeries à Paris entre 1936 et 1939. De retour de Paris à Belgrade, elle présente ses œuvres de façon indépendante pour la première fois en 1939 au pavillon de Belgrade « Cvijeta Zuzoric ». Elle a été l’une des fondatrices du groupe artistique « Desetorica » (« Le Groupe des Dix »). Également professeur à l’Académie des arts visuels de Belgrade entre 1948 et 1972. En 1968, elle devient membre correspondant de l’Académie serbe des sciences et des arts et, à partir de 1978, académicien. Outre la peinture, elle a créé des illustrations pour des livres et des magazines pour enfants, et a également travaillé dans le cinéma. Elle est décédée le 8 janvier 2009, à l’âge de 94 ans, à Belgrade et a été enterrée cinq jours plus tard au cimetière de Novo Groblje. Le musée Pavle Beljanski à novi Sad conserve une collection de peintures de Sokic.

 

Olga KECHELIEVITCH-BARBEZAT (1913.2015) – On en sait très peu sur Olga Kechelievitch. Originaire de Serbie, elle étudie le théâtre à Paris au cours Dullin à la fin des années 1930. En tant que comédienne, elle a joué plusieurs rôles à Paris et fit la rencontre des grands écrivains et peintres français, tels Albert CAMUS, Jean Paul SARTRE, Jean COCTEAU, etc. En 1943, elle épouse l’écrivain et éditeur français Marc BARBEZAT. Ce mariage est une étape décisive pour tout deux. En effet, Olga envoya à Barbezat un exemplaire de « Le Condamné à Mort » écrit par le poète français Jean GENET. C’est le début d’une formidable histoire éditoriale avec le lancement, dès 1941, de la maison d’édition « L’ARBALÈTE » qui prendra sous son aile Genet.

 

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