Ulcéré, André BRETON règle son compte à Jean FERRY. 1953.

« Il n’eut rien de plus pressé […] que de rompre avec moi, pour se ranger au comportement ennemi le plus actif. »

900

André BRETON – Jean FERRY

Lettre autographe signée et note autographe signée

Deux pages in-4° sur papier au chiffre de Jean Ferry.

Sans lieu. 23 avril [1953]

 

« Il n’eut rien de plus pressé […] que de rompre avec moi, pour se ranger au comportement ennemi le plus actif. »

En tête d’une lettre à lui adressée par l’écrivain-scénariste Jean Ferry (exégète de Raymond Roussel) André Breton rédige au crayon une note cinglante à l’encontre de son correspondant.

_______________________________________________

 

Jean Ferry à André Breton – « Mon cher ami, Voici la petite ménagerie. Je vous signale d’ores que les dédicaces, toute de circonstance, qui accompagnent les textes du tirage à part « Fontaine » disparaîtront à l’édition. Spaak vous fera parvenir au plus tôt les autres textes (à part ceux inclus + La Société secrète) qui feront partie du volume. Il y aura aussi le récit paru dans Da Costa au mot « Estime ». Comme je ne pourrai pas revoir la copie de ces textes, que je fais retaper à votre intention [sic], je vous supplie par avance d’excuser les monstrueuses erreurs de frappe auxquelles je ne me suis jamais attendu en vain de la part des dactylos. Il y aura enfin deux textes supplémentaires, d’autant plus inédits qu’ils ne sont pas encore écrits, mais que j’ai promis à Spaak. Seulement, je veux les écrire, et vous les fabriquer. Alors… En tout cas, vous les recevrez en même temps que lui. Voilà, cher ami, vous avez toutes les pièces du procès en mains. Cet après-midi, au milieu de tous ces objets merveilleux, dans cette pièce qui est pour moi la lanterne du plus haut phare du monde, je me sentais, devant vous, littéralement, les mains sales. Dans le fond, je serais plutôt malheureux. Tout à fait à vous. Jean Ferry. »

  

Note d’André Breton, en tête – « Jean Ferry m’adressant le manuscrit de ses contes à paraître sous le titre : Le Mécanicien. J’avais déjà préfacé à sa demande, Une étude sur Raymond Roussel. En dépit de la fausse humilité de cette lettre et de tant d’autres, il n’eut rien de plus pressé, ces deux textes obtenus, que de rompre avec moi, pour se ranger au comportement ennemi le plus actif. A.B. »

 

Formulaire de contact

Nouveautés