Jean PAULHAN écrit à Paul ÉLUARD à propos de « Poésie et Vérité ». 1942.

Jean PAULHAN (1884.1968)

Ensemble de deux lettres autographes signées à Paul Éluard.

Une page in-8° sur papier à en-tête NRF et une page ¼ in-16°.

Paris. 17 octobre 1942 et 18 mars 1943. Enveloppes conservées.

« C’est peut-être un grand poète, ce n’est pas un bon poète. »

Amicales missives de l’éditeur à son ami poète. En 1942, Paul Éluard vient de publier son recueil mythique Poésie et Vérité et Paulhan lui confirme que celui-ci est demandé de toutes parts. Il lui retranscrit également les propos acerbes et médiocres du critique André Thérive à son encontre.

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I – « Cher Paul, Tout va bien, mais de tous côtés on m’en redemande et je n’en ai plus. « On dirait un tract » me dit Thérive, avec méfiance. Mais il voit ton nom, et me dit « C’est peut-être un grand poète, ce n’est pas un bon poète » (sic). Il ajoute « Je pars demain pour Weimar. – Vous ? – oh, en simple observateur ». Je n’ai pas osé lui retirer le petit livre. Je vous embrasse. J. »

II – « Cher Paul, C’est à mon tour d’être fatigué, fiévreux. Peut-être ce premier jour gris. Mais je serai guéri lundi. Veux-tu que nous nous retrouvions à 4h. comme la première fois, à la Galerie de France ? L’Appel[revue collaborationniste fondée en 1941] a annoncé la collaboration régulière de L.P.F. Fargue me jure qu’il n’en est rien, que ce sont des mensonges. Nous vous embrassons tous les deux. Jean. »

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