Jean JAURÈS lance la publication de l’Histoire Socialiste.
« C’est, comme vous le désiriez, toute l’histoire du siècle depuis 1789 jusqu’à aujourd’hui que sommes invités à raconter. »
Vendu
« C’est, comme vous le désiriez, toute l’histoire du siècle depuis 1789 jusqu’à aujourd’hui que sommes invités à raconter. »
Vendu
Jean JAURES (1859.1914)
Lettre autographe signée à son ami Gustave Rouanet.
Huit pages in-12° sur papier brun.
Nontron le 3 décembre [1898]
« C’est, comme vous le désiriez, toute l’histoire du siècle depuis 1789 jusqu’à aujourd’hui que sommes invités à raconter. »
Importante lettre de Jaurès lançant l’aventure éditoriale de L’Histoire Socialiste dont il assura la direction.
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« Mon cher ami, Je suis venu passer ici quelques jours en famille. J’enverrai la Revue politique dès demain. Je n’ai pu terminer le ’arti chapitre sur la concurrence. Je vous le promets de la manière la plus formelle pour le numéro suivant. J’ai définitivement conclu avec Rouff. [l’éditeur Jules Rouff]. Le programme primitif a été élargi : c’est, comme vous le désiriez, toute l’histoire du siècle depuis 1789 jusqu’à aujourd’hui que sommes invités à raconter. J’ai la collaboration assurée de tous mes amis, de [Jules] Guesdes, de [Gabriel] Deville, de [Alexandre] Millerand, de [René] Viviani, de [Eugène] Fournière, de [Paul] Brousse, de deux professeurs socialistes de l’école normale Herr et Andler.
Bien entendu, je compte absolument sur vous. J’ai pensé qu’il vous serait agréable d’étudier la gramatica de la [?] et je vous ai réservé, en collaboration avec Fournière le règne de Louis-Philippe. Il y a eu un grand mouvement d’idées en même temps qu’une grande poussée économique. Je pense que cela vous intéressera. Et comme nous commençons à paraître le 1er novembre prochain, vous aurez pu terminer votre travail sur le socialisme avant que la période de Louis-Philippe vienne à son tour de publication. Ce ne sera guère que dans deux ans. Dès que vous serez rentré à Paris, nous causerons de tout cela ; mais dès maintenant, je compte sur vous. C’est moi qui ouvrirai le feu avec la Constituante et la législative. Guesde aura la Convention ; Deville le Directoire et le babouvisme ; Brousse et Turot le premier Empire ; Viviani la Restauration ; Millerand 1848 ; Herr et Andler le second Empire, puis aidé par Gérault je prendrai la fin. Bien à vous. Jaurès. »