HERGÉ, aux portes de la mort, écrit à son ami Gabriel MATZNEFF. 1982
“Vous connaissez, n’est-ce pas, la loi des vexations universelle, en vertu de laquelle c’est toujours le côté beurré (on confituré, au choix) de la tartine qui se flanque par terre.”
Très émouvante carte, la dernière qu’Hergé adressa à son fidèle ami Gabriel Matzneff.
Frappé d’une double pneumonie, alors qu’il séjourne dans les Alpes autrichiennes, Hergé ne se départit aucunement de son humour tandis que sa santé défaillante le conduit inexorablement vers la mort. Le père de Tintin s’éteint quelques semaines plus tard, le 3 mars 1983.
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“Vous connaissez, n’est-ce pas, la loi des vexations universelle, en vertu de laquelle c’est toujours le côté beurré (on confituré, au choix) de la tartine qui se flanque par terre.
Eh bien, alors que les gens aux poumons sensibles vont se faire soigner à la montagne, il a suffi que je culmine à 900 m. d’altitude pour attraper une pneumonie (double, bien entendu : il ne faut rien faire à moitié).
Nous rentrons d’ailleurs plus tôt que prévu, rapatriés par Europe-Assistance. Nous vous espérons, vous, en meilleure santé ! Amicalement. Georges et Fanny.”
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Le , Hergé entre aux soins intensifs pour insuffisance cardiaque. Après une semaine dé coma, il meurt le , à l’âge de 75 ans. Il est inhumé, à sa demande, au cimetière de Dieweg dans la commune bruxelloise d’Uccle.