Charles BAUDELAIRE et son travail sur Edgar Allan Poe.

“Il me manque 4 numéros, Morella Metzengerstein, Le Diable dans le Beffroi, mort ou vivant ..”

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Charles BAUDELAIRE (1821.1867)

Lettre autographe signée à Armand Dutacq, éditeur et patron de presse.

Une page in-8°. [Paris] – mardi 4 septembre 1854.

Lettre inédite à la correspondance de la Pléiade.

 

« On m’a encore refusé mes articles.»

Baudelaire en quête des nouvelles manquantes d’Edgar Allan Poe.

 

« M. Albert [Edmond Albert] peut vous rendre compte de la visite à la dame de Bernard, visite fort cocasse. Elle refuse même de m’écrire parce que nous lui navrons le cœur et parce que cela lui rappellerait des souvenirs douloureux. – Puis, je ne sais comment, M. Borel de Hauterive est mêlé à tout cela. Croiriez-vous que malgré votre ordre, donné devant moi, un jour que j’étais avec vous au Journal, on m’a encore refusé mes articles. Il me manque 4 numéros, Morella Metzengerstein, Le Diable dans le Beffroi, mort ou vivant ? – Quant aux dates, il faut pour les savoir, que M. Albert voie la collection. Cela court du 14 au 30. Tout à vous. Ch. Baudelaire. »

Baudelaire découvre Allan Edgar Poe par les traductions parues dans les journaux français. Il s’enthousiasme de cet inconnu dès la première lecture et se passionne de son œuvre étrange. Son fidèle ami Asselineau le confirme: « Dès les premières lectures, il s’enflamma d’admiration pour ce génie inconnu… J’ai vu peu de possessions aussi complètes, aussi rapides, aussi absolues ». Baudelaire le reconnaît lui-même : « J’ai trouvé un auteur américain qui a excité en moi une incroyable sympathie ».

En juillet 1848 paraît sa première traduction d’un récit de Poe, Révélation magnétique, dans la revue « La Liberté de penser ». Bien qu’il ne soit pas le premier traducteur de Poe, ni son découvreur, Baudelaire devient son traducteur attitré et contribue à sa gloire en France.

 « Savez-vous pourquoi j’ai si patiemment traduit Poe ? Parce qu’il me ressemblait. La première fois que j’ai ouvert un livre de lui, j’ai vu avec épouvante et ravissement, non seulement des sujets rêvés par moi mais des phrases pensées par moi, et écrites par lui vingt ans auparavant. »

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