Catégories Autographes - Arts & Lettres, DROUET Juliette, Nouveautés
Bouleversante lettre d’amour de Juliette DROUET à Victor HUGO.
« Aussitôt que tu n’es plus là je ne vis plus, je ne pense plus, je n’espère plus. »
3.000€
« Aussitôt que tu n’es plus là je ne vis plus, je ne pense plus, je n’espère plus. »
3.000€
Juliette DROUET (1806-1883).
Lettre autographe signée à Victor Hugo.
Quatre pages in-8°.
27 octobre [1844]. Dimanche soir.
« Aussitôt que tu n’es plus là je ne vis plus, je ne pense plus, je n’espère plus. »
Magnifique lettre amoureuse de Juliette Drouet, désespérée de se retrouver seule après son voyage avec le grand homme.
_____________________________________________
« Me voici revenue au gribouillage, mon Toto, plaisir triste s’il en fut, surtout après les deux mois d’amour et d’intimité qui viennent de s’écouler. Me revoici avec mon encre, mon papier, mes fautes d’orthographe, ma stupidité et mon amour. En voyage je n’avais pas besoin de tout cet attirail pour être heureuse. Il me suffisait de t’aimer et Dieu sait si je m’en acquittais bien. Ici je ne t’aime pas moins, au contraire, si le contraire pouvait se faire, mais je vis loin de toi, mais je te désire, mais je m’inquiète, mais je souffre et je suis malheureuse voilà tout.
Cependant je ne suis pas ingrate ni oublieuse. Je sens bien que tu viens de me donner presque deux mois de bonheur. J’ai encore sur les lèvres les bons baisers de tous les jours et de toutes les nuits et je sens encore dans ma main la pression de la tienne. Mais tout ce bonheur passé ne sert qu’à faire ressortir plus douloureusement le vide que ton absence fait dans ma vie. Aussitôt que tu n’es plus là je ne vis plus, je ne pense plus, je n’espère plus. Je te désire et je souffre.
Aussi je redoute à l’égal de la mort notre retour dans ce hideux Paris où il n’y a rien pour les amants qui s’aiment comme nous nous aimons. Rien. Ni soleil, ni confiance ce soleil de l’amour. Rien que de la pluie, des soupçons et de la jalousie c’est à dire les trois fléaux les plus noirs, les plus triste et les plus froids qui affligent le corps et le cœur. Oh ! Je souffre, mon Toto, autant que je t’aime, c’est bien vrai mon pauvre adoré et c’est toujours ainsi quand tu n’es pas avec moi. Juliette. »
© 2025 Autographes des Siècles - 27 rue Maurice Flandin 69003 LYON - Eurl au capital de 50 000 € - 04 26 68 81 18 / 06 37 86 73 44 - contact@autographes-des-siecles.com