Juliette DROUET, amoureuse, se lasse des absences de Victor HUGO. 1844.

« En attendant je voudrais bien te voir et vivre un peu d’amour … »

1.500

Juliette DROUET (1806-1883).

Lettre autographe signée à Victor Hugo.

Quatre pages in-8° sur papier bleuté.

9 mai, jeudi soir [1844]

 

« En attendant je voudrais bien te voir et vivre un peu d’amour … »

Belle lettre au sujet de la commande d’un tableau au peintre Jean Luthereau (qui avait épousé son amie Laure Kraft). Juliette Drouet termine sa missive amoureusement, se lassant des absences du grand homme.

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« Madame Luthereau sort d’ici, mon bien-aimé, fort triste et fort changée car elle a été à ce qu’il paraît très souffrante et elle l’est encore. Elle venait me dire qu’un protégé de Mr d’Houdetot, le député, avait obtenu en un tour de main un tableau de Mr Cailleux, ce qui lui faisait craindre que les raisons qu’il t’a donné [sic] pour ajourner celui de son mari soient de mauvaises raisons puisqu’il accordait à Mr d’Houdetot, sans se préocuper ni du roi ni de Montalivet, ce qu’il ne t’a pas accordé à toi. Je lui ai fait souvenir que Mr d’Houdetot était Député ce qui était d’un grand poids dans toutes ces balances là mais que je pensais cependant qu’il n’y avait pas lieu de désespérer encore. Bref, elle est partie, toujours fort souffrante, mais peut-être un peu moins triste, je l’espère.

Autre chose, Claire m’a écrit une lettre d’impatience et d’inquiétude au sujet de ce fameux examen […] Je viens de l’écrire à la pauvre enfant pour qu’elle se tranquillise. Du reste je n’en suis pas fachée parce que je redoutais beaucoup ce fatal 13 ! […] Grâce à Dieu, le voilà brûlé. J’espère que le 20 ne nous jouera aucun mauvais tour. En attendant je voudrais bien te voir et vivre un peu d’amour au lieu de vivre de poussière comme je le fais depuis huit jours. Vous n’êtes pas assez heureux de ce que je vous aime comme une pauvre âme damnée … »

 

 

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