Victor SEGALEN offre "Stèles" à son ami Maybon.

« J’ai cherché en vain dans mes bagages, ici, quelque exemplaire décent d’un de mes livres qui puisse vous êtes offert, – et n’ai trouvé à mon grand regret que ce tirage de Stèles. »

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Victor SEGALEN (1878.1919)

Lettre autographe signée à Charles Albert Maybon.

Trois pages in-4° sur papier brun. Péking. 26 juin [19]17.

Lettre inédite à la Correspondance Segalen, publiée chez Fayard.

« J’ai cherché en vain dans mes bagages, ici, quelque exemplaire décent d’un de mes livres qui puisse vous êtes offert, – et n’ai trouvé à mon grand regret que ce tirage de Stèles. »

Belle lettre de Segalen, durant son troisième séjour chinois en 1917, remerciant son ami Maybon en lui offrant un tirage hors commerce de Stèles.

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« Cher Monsieur Maybon, J’attendais pour vous écrire, un moment de moins grande incertitude. L’attente se prolonge, « à la veille » toujours de se résoudre. Décidé à rompre, je ne veux point lâcher pied et espère moi-même dans une huitaine, être fixé… enfin. C’est vous dire que je ne sais, aujourd’hui, ni quand ni pour combien de temps je séjournerai de nouveau ou passerai à Shanghai. Je me souviens que vous n’aviez pas l’intention de le quitter, cet été, et espère ainsi, fermement, vous revoir, avant de gagner le but le Yunnan, – ou la France. C’est d’ailleurs le seul intérêt que je porte à cette Métropole du Godown dont vous seuls, Madame Maybon et vous, et les quelques personnes près desquelles vous m’avez introduit, – m’avez rendu l’habitat possible. Je vous en reste fidèlement reconnaissant. J’ai cherché en vain dans mes bagages, ici, quelque exemplaire décent d’un de mes livres qui puisse vous êtes offert, – et n’ai trouvé à mon grand regret que ce tirage de « Stèles », sur papier trop Européen, mais appartenant à la première édition hors commerce. Je vous prie de l’accepter à défaut de celui qu’il m’aurait tant plu de vous dédicacer sur papier rare. Faites agréer, je vous prie à Madame Maybon, mes plus respectueux hommages et croyez à ma sincère sympathie. Victor Segalen. »

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Missionné pour recruter des travailleurs destinés à remplacer les ouvriers combattant sur le front, Segalen arrive en Chine en février 1917. Durant quinze moi, il examine, au fil de plusieurs villes, jusqu’à deux-cents travailleurs par jour, tout en poursuivant ses recherches et travaux archéologiques.

Charles Albert Maybon (1872.1926), professeur, écrivain et journaliste, – auteur de La Politique Chinoise (1908) – fait ses premières armes en Chine dès 1905, afin d’y faire connaître la culture Française. Il fonde et dirige l’école Française de Shanghai durant neuf années. Très apprécié de Segalen, Maybon reçut celui-ci, à Shanghai, lors de son séjour du printemps 1917. Il meurt d’un accident de la route, en France, en 1926.

 

 

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