Victor HUGO (1802.1885)

Lettre autographe signée à Théodore de Banville.

Une page in-8° sur un papier bleu.

Trace d’onglet sur le 4e feuillet et léger manque sans atteinte au texte.

[Guernesey] H[auteville]. H[ouse]. 22 avril [1870]

« Mon poëte, je vous aime, car vous êtes un grand cœur en même temps qu’un grand esprit. »

Amicale et chaleureuse lettre de Hugo à son ami Banville, le félicitant de la parution de sa comédie intitulée Florise.

« C’est charmant, c’est gai, c’est marrant. Oh, le doux et sombre poëme ! J’en ai l’esprit épanoui et le cœur serré ! Je relirai souvent cette Florise. Par exemple, il y a une faute d’impression page 132, nous l’essairons pour nous l’essairions. Le poème exquis, embaumé, flamboyant, vivant est sorti de mes quatre vers comme la tulipe sort de l’oignon. La vôtre tulipe, à vous, a le parfum. Mon poëte, je vous aime, car vous êtes un grand cœur en même temps qu’un grand esprit. Quand vous verrai-je ? J’aurais besoin d’une apparition comme la vôtre dans ma solitude. Vous faites œuvre sur œuvre, bravo, il vous sort des étoiles de la tête. Je voudrais voir jouer Florise. Je vous embrasse. Victor Hugo. »

 

Quelques semaines après cette lettre, le 5 septembre 1870, Victor Hugo revint enfin en France, mettant un terme à près de vingt années d’exil.

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