Romain GARY (1914.1980)

Manuscrit autographe – Aristote Onassis.

Deux pages sur de grands feuillets in-folio perforés. Octobre 1968.

 

Gary prend la défense morale d’Aristote Onassis et de Jacqueline Kennedy.

« Nul homme ne souhaite être jugé sur sa pauvreté ou sur ses millions.»

 

« D’abord, je dois avouer à ma grande honte, que je n’arrive pas à éprouver pour Onassis ce mépris que tout le monde, plus ou moins, affiche aujourd’hui, peut-être, un peu, pour se donner une supériorité de qualité « sur un de ces millionnaires ». Je considère le mot « parvenu » comme déshonorant par celui qui l’emploie (…) Nul homme ne souhaite être jugé sur sa pauvreté ou sur ses millions.Certes, Onassis est ou était propriétaire du Casino de Monte Carlo, mais le Prince Rainier et ses ancêtres l’étaient avant lui. Je tiens à dire ceci : je ne juge pas Onassis parce que je ne le connais pas personnellement et que personne n’a le droit de juger un homme sur l’image qu’en donnent les mass-média (…) Et puis, fils d’une pauvre réfugiée, je sais ce que cela représente pour l’émigration. Je préfère un homme parti pieds nus de Turquie et devenu maître d’une des plus grandes flottes du monde à un lord, fils à papa, porté par la puissance paternelle (…) Ira-t-on peut-être sans le dire tout à fait reprocher à Jacqueline Kennedy d’avoir épousé un levantin ? Ceci dit, tout de même, pourquoi Onassis ? »

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