Raoul DUFY (1877.1953)

Lettre autographe signée à Madame Letourneaux.

Deux pages in-4°. Enveloppe autographe timbrée et oblitérée.

Aspet. 13 février 1945.

Réfugié chez Roland Dorgelès à Aspet, Dufy organise son déplacement pour Perpignan.

« Chère Moune, Merci d’avoir porté les fleurs à Emilienne, mais je ne vous ai pas envoyé assez, c’est-à-dire qu’il ne vous ai pas resté assez pour votre peine. Je vous envoie un petit supplément pour vous. Bien sûr la voiture de notre amie qui rentre à Nice serait une occasion épatante ; la date irait bien aussi mais il faut que je parte d’Aspet d’abord. Cet après-midi je vais à St Gaudens et vais savoir si je peux compter sur la camionnette pour Perpignan. Ce qui m’embarrasse ce sont tous ces tas de bagages et dans la voiture même d’un ami ce serait excessif. Enfin, je vais arranger tout cela et il faudra bien que j’y parvienne. Emilienne m’envoie des vues de Vence qui m’enthousiasment. Oui, je crois que la maison est idéale et j’aurai infiniment de plaisir à la connaitre et à y vivre. A bientôt chère Moune, je vous embrasse. Votre Raoul Dufy. »

Au début de la Seconde Guerre mondiale, le peintre Raoul Dufy se réfugie à Céret, invité par l’artiste Pierre Brune. Souffrant d’une douloureuse polyarthrite qui le handicape depuis le milieu des années 1930, il est accueilli à Perpignan dans la clinique du docteur Pierre Nicolau, qui l’héberge bientôt au sein de sa propre famille. Entre 1940 et 1949, il séjourne dans la ville des Pyrénées-Orientales et réalise les lumineuses séries des ateliers de la rue Jeanne d’Arc et de la rue de l’Ange. C’est aussi à Perpignan qu’il conçoit de nouvelles tapisseries en collaboration avec Jean Lurçat et reprend sa production de céramiques avec le potier Jean-Jacques Prolongeau.

 

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