Louise MICHEL (1830.1905)

Lettre autographe signée au camarade Alexandre Roy.  

Quatre pages in-4°. Co-écrites (sur le 4e feuillet) avec Achille Vauvelle.

Enveloppe autographe. Londres, 1er avril 1901

« Vous verrez que je serai assez héroïque moi aussi … »

Longue lettre de Louise Michel (complétée par Achille Vauvelle) à propos de poésie et des littératures anglaises et françaises.

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Louise Michel promet de renvoyer à Roy son exemplaire d’un traité de poésie, avec quelques feuillets ajoutés “pour prouver que les mesures bannies du traité sont aussi belles que celles qui y sont reçues” et donne quelques exemples de ce qui peut se supporter dans le nombre de pieds versifiés.

Puis elle répond à plusieurs questions de Roy, à propos de Mme Bras, dont elle parle dans ses Mémoires, de sa tante, puis donne son avis sur différentes méthodes pour apprendre l’anglais, la meilleure étant “celle qui entre le plus dans la vie de celui qui étudie”, citant celles de Theodore Robertson, de Sanderson ou de François Gouin, puis expliquant sa propre méthode d’enseignement pour anglophones : “Nous prenons donc un ouvrage un peu passionnant pour le moment nous avions l’année dernière Résurrection de Tolstoy et Fécondité de Zola traduits en anglais sur lesquels nous lisions en français. C’était très bon. Cette année nous procédons par dizaines de leçons. […]. Nous prenons les douze chapitres d’Ivan le Fou de Tolstoy que nous traduisons de la même manière en ajoutant un petit précis à haute voix en français sur la lecture ou un jugement sur l’ouvrage.”

Elle procède parfois à une traduction mot à mot, notamment de poèmes, s’appuyant également sur des ouvrages traduits en anglais, comme Travail de Zola, ou bien des lectures en français, comme Le Père Goriotde Balzac. Elle précise qu’elle envisage d’éditer sa méthode en Angleterre, après avoir donné des nouvelles du révolutionnaire russe Goworouchine, dit Gregorieff : “Non le pauvre Gregorieff n’est pas tiré de misère. On met l’annonce de ses leçons de russe, tous les deux ou trois jours dans l’Intransigeant mais il n’a pas de chance.”

C’est Achille Vauvelle qui complète cette lettre, en remerciant Alexandre Roy de l’envoi d’un livre sur la photographie en couleur, exprimant ses doutes quant à l’utilisation des couleurs qui n’existent que par le contraste : “Je crains les couleurs crues et le manque d’harmonie du résultat définitif.

 

 

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