Paul VERLAINE (1844.1896)

Carte autographe signée à Edouard Dujardin.

Une page in-12° oblongue. Cachet de collection biffé au dos.

Adresse autographe et oblitérations postales. Paris. 20 décembre 1895.

« J’ai réfléchi sur vos propositions relatives à ma seconde partie de mes Confessions. »

Quelques jours avant sa mort, Verlaine négocie encore ses rémunérations pour la suite de ses Confessions.

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« Mon cher ami, J’ai réfléchi sur vos propositions relatives à ma seconde partie de mes Confessions. Elles me semblent bien mesquines. Au lieu de 10 sous la ligne – prix raisonnable pour un volume courant (raisonnable ? VOUI) c’est à grand’ peine le prix d’un article d’un débutant qui commencerait à gagner des sous.  Donc, faites-moi part d’autres intentions, venez me voir, nous parlerons de bonne foi et de bonne amitié. Et où en est l’édition première du bouquin qui peut devenir ennuyant ? Je garde la chambre. Et vous ? J’espère que votre jaunisse est guérie. Votre P. Verlaine. »

 

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En 1885, Edouard Dujardin et Téodor de Wyzewa fondent la Revue Wagnérienne. L’année suivante, Dujardin devient directeur de publication de la Revue Indépendante ; il y publiera en 1887 sa première nouvelle, Les Lauriers sont coupés.

Attentif à la vie d’errance du pauvre Verlaine, Dujardin se fait l’éditeur de ses Confessions, que Louis Anquetin illustre d’un profil saisissant.

Quelques jours après cette lettre, Verlaine s’éteint, le 8 janvier 1896, dans son appartement du 39 rue Descartes à Paris.

 

 

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