Joséphin PELADAN (1858.1918).

Lettre autographe signée à Léon Cladel.

Deux pages in-8° sur papier à en-tête de La Revue des Livres et des Estampes. Slnd (Paris, circa 1885)

 

« Le gentilhomme Baudelaire vous aurait dit mieux mais pas autre. »

Belle lettre de Peladan évoquant Taine, Barbey d’Aurevilly, Rops et Charles Baudelaire.

 

« Monsieur, Les origines de la France Contemporaine de Taine, surtout le Tome IV, vous expliqueront, si vous les lisez, pourquoi je ne saurais injurier de « citoyen » le talent que vous êtes. La spontanéité de votre suffrage m’a profondément ému, & je suis bien inexcusable de vous manifester si tard ma gratitude. Au reste, toute la justice qu’on m’a rendu me l’a été par les vôtres ; les miens … Je tire dessus car ils sont bourgeois d’esprit & libéraux de tendance. J’ai transmis à M. d’Aurevilly votre poignée de main : il vous la rend chaleureusement. Rops perche 21 rue de Grammont, au cinquième. Je vous salue, Monsieur Cladel mais votre drapeau n’est plus qu’une loque imperceptible et dont la critique historique ne laissera pas un fil vaillant. & celui que vous avez rubriqué DUX, le gentilhomme Baudelaire vous aurait dit mieux mais pas autre. J’espère que le hasard aura l’intelligence de nous faire rencontrer, & je vous prie de croire à ma plus grande estime de hiérarchie littéraire. Joséphin Peladan. »

 

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Reçu par Charles Baudelaire à l’occasion de la publication des Martyrs ridicules, Léon Cladel devint familier du poète. Le jeune écrivain tira de ses visites au « maître » la substance d’une nouvelle intitulée Dux rédigée en 1868.

 La Revue des Livres et des Estampes, fondée en octobre 1884 par Péladan, ne survécut pas à la publication du quatrième numéro en janvier 1885.

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