Jean-Jacques GRANDVILLE (1803.1847)

Lettre autographe signée à Jules Taschereau.

Une page in-4°. Adresse autographe.

Sans lieu. 3 novembre 1836

 

« On parle d’une autre édition de La Fontaine, laquelle dit-on, se construit à grand renfort de célébrités, de luxe typographique… »

Grandville s’inquiète des rumeurs concernant une édition concurrente des Fables de La Fontaine qu’il doit illustrer.

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« Mon cher Monsieur Taschereau, Il est peut-être indiscret de ma part de vous demander des nouvelles du Lafontaine et de chercher à connaître quels sont les motifs qui font que depuis plus de trois semaines, je n’ai pas eu l’avantage de vous voir ?

Cependant je ne vous cache pas qu’il m’est revenu certains bruits, certains rapports, qui pourraient en quelque sorte me mettre sur la voie : on parle d’une autre édition de La Fontaine, laquelle dit-on, se construit à grand renfort de célébrités, de luxe typographique… bref par tous les modernes moyens de réussite. (on parle de lettres ornées par François) ………

Si d’un côté, pour moi, une concurrence quelquonque, est chose désespérante, insoutenable, il est bien possible aussi, que d’un autre, pour vous elle devienne un empêchement matériel à la continuation de votre entreprise. C’est du moins la seule chose qui puisse me donner raison du silence dans lequel vous vous refermez depuis notre dernière entrevue. Ainsi donc, veuillez bien, mon cher monsieur Taschereau, me tirer du doute où je suis, et songer que je ne puis entreprendre nulle chose sans être informé de vos dernières intentions à l’égard de l’ouvrage en question ; je me trouve là en sentinelle, l’arme au bras, le crayon chargé, sans pouvoir, ni faire feu, ni désarmer. J’attends donc jusque-là vos explications et votre commandement. Tout à vous Avec considération et amitié. J. Grandville. »

 

 

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