Jean-Baptiste CHARCOT (1867.1936)

Ensemble de deux cartes autographes signées à Philippe et Hélène Berthelot.

Quatre pages in-12° oblongues sur papier à en-tête de son navire le Pourquoi-Pas.

Cherbourg, 10 juillet 1926 et St. Servan-sur-Mer, 23 novembre 1934.

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I. Cherbourg à bord du Pourquoi-Pas. 10 juillet 1926. A Philippe Berthelot.

« Merci mon cher ami de ces bonnes nouvelles que vous m’annoncez au sujet de Mikkelsen[l’explorateur Ejnar Mikkelsen]. Je pars justement le 15 le prendre aux Féroé et faire avec lui une petite tournée vers la côte Est du Groenland. Je lui ferai part de cette distinction dont il sera très honoré et j’organiserai une petite manifestation à Thorsovn [sic, pour Tórshavn, la capitale des îles Féroé] d’accord avec le gouverneur dans le « Pourquoi pas ? ». Veuillez je vous prie faire mes hommages à Madame Berthelot et encore avec mes remerciements croire en mes sentiments les meilleurs. Charcot »

II. St. Servan-sur-Mer, 23 novembre 1934. Ses condoléances à Hélène Berthelot à la suite du décès de son époux Philippe. 

« Madame, C’est avec un profond chagrin que j’apprends le deuil si cruel qui vous frappe. Cette perte est irréparable pour vous, pour la France et pour les amis de votre cher mari ; permettez-moi de partager votre grande douleur et de vous dire bien simplement mais très sincèrement que ma femme et moi vous plaignons de tout notre cœur. Veuillez agréer je vous prie Madame l’assurance de ma très respectueuse et très émue sympathie. Charcot »

 

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Premier Français à pénétrer sur la côte orientale du Groenland, Charcot se passionne pour ce pays. Élu à l’Académie des Sciences en 1926, celle-ci lui confie une mission à la Terre de Jameson. Grâce à la présence à bord du Pourquoi-Pas ? du grand explorateur danois Mikkelsen, embarqué aux îles Féroé, Charcot passe par Jan Mayen puis explore la côte orientale du Groenland et ramène notamment une abondante récolte de fossiles et de nombreux échantillons d’insectes et de flore.

Durant l’été 1934, Charcot installe au Groenland la mission ethnographique dirigée par Paul-Émile Victor, qui séjourne pendant un an à Angmagssalik pour vivre au milieu d’une population eskimo. En septembre de cette même année, il co-fonde, avec le Muséum National d’Histoire Naturelle, l’Aquarium et musée de la Mer à Dinard.

 

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