François MITTERRAND (1916.1996)

Lettre dactylographiée signée à M. Lucien Noury.

Une page in-8° sur papier à en-tête de l’Assemblée nationale.

Paris. 22 septembre 1975.

« Elles ont le droit de ne pas être considérées comme d’éternelles assistées. »

Le député de la Nièvre, François Mitterrand défend les droits des femmes.

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« Cher Monsieur, J’ai bien reçu votre lettre qui a retenu mon attention. Je partage votre opinion en ce qui concerne le cumul retraite-emploi qui donne souvent lieu à des abus. Pour ce qui est du travail féminin, il faut tenir compte non seulement de l’opinion des hommes mais aussi de celle des femmes, citoyennes à part entière. Elles ont le droit de ne pas être considérées comme d’éternelles assistées. Veuillez croire, cher Monsieur, en mes meilleurs sentiments. F. Mitterrand. »

 

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Le droit des femmes donne lieu à plusieurs joutes législatives au fil du XXe siècle. Tandis que la Loi Veil vient d’être votée, quelques mois avant la présente lettre, Mitterrand s’interroge sur la question du travail féminin.

Il convient de rappeler quelques dates d’avancées de droit au fil des années 70 :

1972 : L’École Polytechnique devient mixte : c’est une femme qui est majore de promotion.

1972 : Le principe de l’égalité de rémunération entre hommes et femmes est reconnu.

1974 : Création du Secrétariat d’État à la Condition Féminine (Françoise GIROUD).

1975 : Ouverture du premier lieu d’accueil pour femmes battues, à Clichy.

1975 : L’obligation de mixité dans tous les établissements publics d’enseignement est créée.

1975 : La loi autorise l’interruption volontaire de grossesse (IVG), dite « Loi Veil ».

1975 : La loi autorise le divorce par consentement mutuel.

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