JAMMES et l'Académie française.

 

Lettre autographe signée à un ami.

Belle lettre évoquant sa jeunesse, ses espoirs déçus d’Académie française, et son ouvrage « Les Géorgiques chrétiennes ».

« Si j’eusse vécu deux cents ans encore, l’Académie m’aurait accueilli. »

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Francis JAMMES (1868.1938)

Lettre autographe signée à un ami.

Une page et ½ in-folio. Orthez. Décembre 1911.

Belle lettre évoquant sa jeunesse, ses espoirs déçus d’Académie française, et son ouvrage « Les Géorgiques chrétiennes ».

« Mon cher ami, Que tu es bon de m’écrire et de parler ainsi de moi. Je me rappelle avec confusion le gosse odieux que j’étais au Lycée et j’éprouve un serrement de cœur quand je pense combien je me montrais emporté contre toi et tant d’autres. Veux tu croire que cet affectueux sentiment que tu me montres, après tant d’années, m’est bien doux – d’autant plus qu’il me prouve que tu ne sais retenir de tes amis que ce qu’ils ont de moins mauvais. Et c’est pourquoi tu parles de ma poésie avec tant de bonté ! Oui, c’est vrai ma gloire grandit, je ressens que j’émeus une foule mais au milieu de quelle haine acharnée qui, parfois subtilement fait silence (…) Si j’eusse vécu deux cents ans encore, l’Académie m’aurait accueilli. L’essentiel je l’ai, c’est la foi (…) Je vis ici un peu seul avec beaucoup d’amis au loin – dont toi. Je me suis marié il y a quatre ans et j’ai trois filles (…) Je puis, enfin, écrire une œuvre où je me réalise : Les Géorgiques chrétiennes. Tu en liras le chant au prochain Mercure. Je te remercie en tout ca, bien cher et ancien ami, de ton article et de ta lettre. »

 

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