Eugène BOUDIN (1824.1898)

Lettre autographe signée au pianiste Charles Wilfrid de Beriot.

Deux pages ½ in-12° à l’encre violette sur papier bleu. Deauville. 23 juillet 1893.

 

« Je voulais pourtant finir votre tableau … »

Charmante lettre de Boudin empêché de peindre par sa fatigue et la pluie.

« Mon cher de Bériot, Vous ne serez pas content de moi, j’en suis persuadé. Je voulais pourtant finir votre tableau mais au dernier moment je n’y étais plus et j’aurai tout gâté tellement la fatigue du cerveau était grande. Si je reviens en bon état, ce sera l’affaire de quelques jours ! En attendant me voilà assis à Deauville, non sans douleurs et j’en suis accablé. Et puis le temps est pluvieux, désagréable. C’est laid et terne. Vous ne perdez rien à rester encore à Dinar. Le bord de la mer n’est pas réjouissant et je crains bien que nous ne soyons vernis à la pluie pour longtemps encore. (…) Avez-vous enfin choisi votre plage ? Si c’est Paris-plage ou toute autre je ne vous souhaite pas le vent qui nous agace ici. Je n’ai pas encore ouvert ma boîte et sorti mes brosses. Ca ne m’en dit guère et j’ai peur que le Midi ne m’ait un peu gâté l’œil…. »

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