Émile ZOLA (1840.1902)

Lettre autographe signée à Paul Bourget.  

Une page ½ in-8° sur papier de deuil.

Paris. 28 février [18]81

« Ce sont les chefs d’œuvre qui font les formules, et non les formules qui font les chefs d’œuvre. » 

Zola remercie son ami Bourget de son article élogieux sur le Naturalisme.

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« Mon cher Bourget, Merci de votre excellent article. Il m’arrive si rarement de lire quelque chose de raisonnable sur moi, que j’ai été tout ému de votre logique. Vos conclusions sont absolument les miennes : ce sont les chefs d’œuvre qui font les formules, et non les formules qui font les chefs d’œuvre. Aussi n’ai-je jamais voulu que constater des faits, croyant pour ma part que nous allons à plus de vérité, mais prêt à accepter toutes les manifestations du génie. Au demeurant, vous êtes très fort, très aimable, et je vous serre bien affectueusement la main. Emile Zola. »

 

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Paul Bourget prit fait et cause pour Émile Zola et pour son œuvre, à trois reprises, à l’aube des années 1880 :

Il fit tout d’abord paraître dans Le Parlement du 27 janvier 1881 un portrait très favorable de l’écrivain qu’il présente en travailleur consciencieux, ayant découvert sa méthode de travail très tôt et l’ayant suivie fidèlement.

Le 31 janvier 1881, il publia une chronique sur Nana dans la « Semaine dramatique » du Globe, où il déclare que le roman, loin de tout libertinage, est au contraire le « pamphlet amer d’un moraliste contre la poésie frelatée des débauches parisiennes […] Zola, outre sa faculté d’évocation visuelle, possède à un degré prodigieux le don de montrer la vie […] il sait peindre les masses avec une fougue et une ampleur étonnantes »

Enfin, dans Le Parlement du 28 février il étudia le Naturalisme au théâtre décrivant Zola comme l’un des plus grands artistes de l’époque.

 

Bibliographie :

. Études et portraits, Alphonse Lemerre. 1889. Tome I, pages 340-349.

. Emile Zola et Paul bourget : une amitié littéraire. Marie-Ange Voisin Fougère.

 

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