Claude MONET (1840.1926)

Lettre autographe signée à son ami le critique d’art, Gustave Geffroy.

Trois pages in-8° à l’encre pourpre. Enveloppe autographe.

Giverny. 29 juin 1891.

« Cette évocation des nocturnes de Whistler est une trouvaille exquise. »

Belle lettre du Maître de l’Impressionnisme se réjouissant de l’article publié par Geffroy sur le peintre américain James Whistler et se désolant en parallèle que l’article ait été illustré d’un désastreux portrait réalisé par Théodore Duret. Il termine sa lettre en pestant contre le mauvais temps qui le prive de peinture.

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« Cher ami, Bien que votre lettre soit restée sans réponse, je veux vous dire le plaisir que m’a causé votre article sur Whistler. Le début surtout est délicieux. Cette arrivée, cette évocation des nocturnes de Whistler est une trouvaille exquise. Recevez donc tous mes compliments. Mais ce qu’il y a de désastreux, c’est le portrait de [Théodore] Duret, et c’est bien malheureux que votre article ait paru car vous auriez eu certainement un délicieux dessin [de Whistler].

Il vient justement (Whistler) de m’écrire longuement à ce sujet, vous priant d’attendre parce qu’il voudrait vous faire quelque chose de très bien, me priant de l’excuser auprès de vous. Enfin, je vous montrerai sa lettre si jamais vous venez à Giverny. Bref, je suis sûr que comme je le connais, il va être désolé et peut-être furieux de cette mauvaise reproduction. Voilà cher ami ce que j’avais à vous dire en attendant qu’il vous plaise de donner signe d’existence. Votre ami Claude Monet.

Je suis absolument découragé du temps, impossible de travailler, malgré des tas de belles choses, il ne fait plus beau que l’hiver. »

 

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Gustave Geffroy consacra, le 1er juillet 1891, un long article à la carrière et aux œuvres de Whistler, dans La Justice.

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