Charles BAUDELAIRE - « J’ai reçu le salaire de l’opium »

« Il s’agit des Notices, du Corbeau, de l’Ange du bizarre, d’Eleonora, et d’Évènement à Jérusalem. »

Vendu

Charles BAUDELAIRE (1821.1867)

Lettre autographe signée à son éditeur Auguste Poulet-Malassis.

Une page in-8°. (Paris) 14 (décembre 1859).

Adresse autographe. Timbre et oblitérations postales. / Correspondance Pléiade Tome I.

 

« J’ai reçu le salaire de l’opium… »

Très belle lettre de Charles Baudelaire à son éditeur au sujet de ses traductions d’Edgar Allan Poe et ses travaux sur l’Opium.

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« Vous ne vous donnez même pas la satisfaction banale des reproches. Vous êtes un ami parfaitement généreux, et d’une manière absolue, en toute circonstance, si désagréable qu’elle soit, vous pouvez compter sur mon dévouement. Mais vous oubliez, dans votre départ précipité, de me renvoyer, tout signé de vous, le reçu qui implique à la fois que j’ai reçu le salaire de l’Opium, et que je vous l’ai transmis. Or, je dîne demain soir chez De Calonne, et la première chose qu’il va me demander, c’est si j’ai ce reçu. Quel est donc ce nouveau malheur ?Nous aurons à discuter l’opportunité d’un procès à faire (pour moi) à Michel Lévy. Il s’agit des Notices, du Corbeau, de l’Ange du bizarre, d’Eleonora, et d’Évènement à JérusalemDemain je verrai Pincebourde. Réponse vite. C.B. ».

 

 

Dans cette lettre, Baudelaire évoque avec l’expression « salaire de l’opium »son texte « Enchantements et tortures de L’opium » qui paraîtra quelques semaines plus tard dans La Revue Contemporaine du 15 janvier 1860 ; revue dirigée par Alphonse de Calonne. Texte qui au demeurant intègrera son ouvrage Les Paradis artificiels.

Baudelaire mentionne aussi ses ennuis judiciaires avec l’éditeur Michel Lévy qui refusait de permettre la réimpression de ses travaux sur Edgar Allan Poe. Enfin, le poète évoque René Pincebourde, premier-commis chez Malassis.

 

 

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