Camille PLEYEL (1788.1855)

Lettre signée.

Une page ½ in-8°.  Paris. 22 juillet 1854.

« Je m’intéresse vivement à la marche des études de piano. »

Pleyel, réjouit d’être appelé en tant que juré du concours de piano du Conservatoire de Paris, s’apprête à découvrir les prestations du jeune Ernest Guiraud.

 

« Je vous remercie, mon cher Monsieur, de ce que vous voulez bien m’écrire d’aimable et d’obligeant sur ma participation aux décisions du jury devant lequel va avoir lieu le concours des élèves du Conservatoire, et je me félicite, de mon côté, d’avoir à constater les progrès qui se font, chaque année, remarquer dans ceux qui reçoivent vos leçons. Vous savez, mon cher Monsieur, combien je m’intéresse vivement à la marche des études de piano, puisque cet instrument a été l’objet des travaux de toute ma vie, d’abord comme artiste et ensuite comme fabricant, et j’ai pu apprécier tout le talent et tout le zèle avec lequel vous guidez les jeunes gens qui sont confiés à vos soins. Vous pouvez, donc, compter que j’apporterai l’attention la plus particulière à l’audition de ceux qui vont de nouveau subir l’épreuve du concours, où ils ont déjà obtenu une honorable distinction, et je serai bien heureux, mon cher Monsieur, de voir couronnés de succès, les efforts qu’ils ont faits, avec vos excellents conseils, pour arriver au premier rang. J’ai aussi noté ce que vous me dites du jeune Guiraud de la Nouvelle Orléans et je mettrai un intérêt bien réel à l’entendre…. »

 

Le nom de Camille Pleyel reste très intimement lié au piano. Celui-ci joua un rôle notable dans la carrière de nombreux artistes du XIXe siècle, dont bien sûr Frédéric Chopin.

Ernest Guiraud (1837.1892) né à la Nouvelle Orléans, rentre en France en 1853 afin de poursuivre son éducation musicale au Conservatoire de Paris. Remarquablement doué pour le piano, il reçut le premier prix pour cet instrument en 1858, puis le prix de Rome en 1859. Ami intime de Georges bizet, Guiraud laisse une œuvre féconde et reconnue de ses pairs.

Nous joignons un portrait gravé d’Ignace Pleyel, père de Camille.

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