Auguste COMTE  (1798.1857)

Lettre autographe signée à M. Le Bas, conservateur de la bibliothèque de la Sorbonne.

Une pages in-16°. [Paris] Mercredi 9 Aristote 62.

(9 mars 1850, 62e année de la Révolution, selon son calendrier positiviste).

« Je vous remercie de l’aimable approbation que vous voulez bien accorder au calendrier Positiviste. »

Rare lettre du père du Positivisme partageant son enthousiasme pour ses œuvres à paraître et le lancement de son calendrier positiviste.

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 « Monsieur, En vous remerciant de l’avis que vous voulez bien me donner, je m’empresse d’envoyer, pour la bibliothèque que vous dirigez, les deux autres exemplaires que j’avais offerts de mon Discours sur l’ensemble du positivisme.

Ce discours n’est que le préambule général d’un grand ouvrage en quatre volumes, qui seront publiés, successivement, sous le titre de Système de politique positive, ou Traité de sociologie, instituant la Religion de l’Humanité. Quand paraîtra le premier volume, que je viens d’achever, je serai heureux de l’offrir à une bibliothèque aussi bien présidée

Je vous remercie de l’aimable approbation que vous voulez bien accorder au calendrier Positiviste. Un suffrage aussi compétent est de meilleure augure pour le prochain succès de cette introduction systématique à la religion finale. Salut et fraternité. Auguste Comte. »

 

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Disciple et secrétaire particulier du comte de Saint-Simon, de 1817 à 1824, Comte découvre la politique et la science sociale. Il écrit à partir de 1822 ses premières œuvres, où apparaissent déjà les grands thèmes de sa philosophie.

En 1826, après une crise mentale pendant laquelle il tente de se suicider, il élabore la première synthèse de sa pensée dans le Cours de philosophie positive, publié de 1830 à 1842.

La seconde période, riche en productions théoriques, s’étend de 1847 à 1857 et débute par une grande crise sentimentale qui influe sur le développement de sa pensée dans la dernière partie de sa vie : l’amour pour une jeune femme malade rencontrée en 1844 et décédée en 1846, Clotilde de Vaux.

Comte ressent dès lors le besoin d’une religion garante de l’organisation sociale pour rallier les volontés individuelles et substituer le règne de l’humanité à celui de Dieu. Provoquant l’incompréhension de ses disciples, il crée alors « la religion de l’Humanité » – nouvelle religion sans Dieu – qui voue un culte aux grands hommes, l’ensemble des êtres passés, futurs et présents qui concourent librement à perfectionner l’ordre universel, et dont il se proclame le grand prêtre.

En 1849 Auguste Comte crée un calendrier positiviste (dont il est question dans la présente lettre) destiné à accompagner la religion positiviste comme instrument « d’art de la Mémoire », et de remplacement des saints catholiques du calendrier traditionnel par de grandes figures de l’Humanité

Fondateur du Positivisme, auteur de la célèbre loi des trois états, Comte est considéré comme l’un des précurseurs de la Sociologie, qui constitue selon lui le sommet des recherches scientifiques.

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Nous joignons une plaquette de 35 pages, seconde édition  (avril 1850) du Calendrier Positiviste, publié par Comte à la Librairie Scientifique et Industrielle de L. Mathias.

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