Antoine BREGUET (1851.1882)

Ensemble de quatre lettres autographes signées à Gaston Tissandier.  

Trois pages in-4° (sur papier à en-tête de la Maison Breguet) et une page in-8° (sur papier à en-tête de la Revue scientifique)

Paris. 1er et 7 septembre 1877, 8 avril 1878 et 5 février 1880.

Intéressante correspondance entre les deux scientifiques Français, initiée par Breguet proposant à Tissandier – alors rédacteur en chef de la revue La Natureses travaux sur l’histoire de la lumière électrique et sur le téléphone à Mercure.

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1er septembre 1877.

« Cher Monsieur, je me suis amusé ces derniers temps à recueillir quelques notes sur l’histoire de la lumière électrique jusqu’à sa production au moyen de machines magnéto-électriques (exclusivement).Voulez-vous accueillir cette étude dans votre revue ? Si oui, veuillez me le faire savoir, et je m’occuperai de la mise au net. Je pense qu’il y aurait de la copie pour deux, peut-être trois articles.Mais je ne vois en vérité que peu de figures pour les illustrer. Croyez-moi, cher monsieur, votre bien dévoué. Antoine Breguet. »

 

7 septembre 1877.

 « Cher Monsieur, Voici le premier article sur l’histoire de la lumière électrique. Vous pourriez peut-être faire faire comme figures, 1°- Dufay tirant une étincelle d’un corps humain. Le patient est suspendu en l’air sur des cordons de soie.  2°- l’étincelle en aigrette qui se trouve dans un grand nombre de traités de physique :  Gavarret, Mascart entre autres. ; qu’en pensez-vous ? Votre bien dévoué. Antoine Breguet.  Si vous trouvez ce 1erarticle trop court, je puis le rallonger facilement. J’ai toutes mes notes mises en ordre. Je pourrai faire encore facilement deux autres articles de même longueur (au moins) et les figures y seront plus faciles à placer. »

 

8 avril 1878.

« Cher Monsieur, je vous enverrai dans deux ou trois jours la suite de l’histoire de la lumière électrique. Quant au téléphone à mercure, j’attendais toujours pour vous adresser le cliché, que j’eusse obtenu quelques résultats nouveaux. Mais le temps me manque pour travailler, je vais donc vous envoyer de suite la figure. Votre bien dévoué. Antoine Breguet. P.S. Je vous serai obligé de m’envoyer le dernier numéro de la Nature, car en dehors de l’abonnement de mon père, j’aime à conserver les numéros où sont insérés les articles de moi. »

 

5 février 1880.

« Mon cher Monsieur Tissandier, Vous savez peut-être que, à partir du 20 février, je prends la direction de la revue scientifique en collaboration avec mon ami Ch. Richet ; Je sais que vous avez bien voulu promettre à M. Alglave, la copie de votre conférence pour la revue. Puis-je espérer que vous tiendrez votre promesse pour son successeur ? Vous aurez droit à la reconnaissance de votre bien dévoué Antoine Breguet, 5 rue de Savoie. Paris »

 

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Antoine Breguet (1851.1882) est l’arrière-petit-fils d’Abraham Breguet, fondateur de la mythique maison d’horlogerie. Constructeur des machines de Gramme, la première génératrice moderne de courant, il est également l’auteur d’un ouvrage sur la théorie de la machine de Gramme. Il construit de nombreux autres instruments dont un anémomètre enregistreur mû par l’électricité et un téléphone à mercure. En 1881, il transforme l’horlogerie familiale en société anonyme sous la dénomination de Maison Breguet avec pour objet « la construction, l’installation et le commerce de matériel électrique ». Chef du service des installations à l’exposition internationale d’électricité de 1881 il aura durant sa courte vie fait progresser considérablement la science électrotechnique.

Gaston Tissandier (1843.1899), voua sa vie aux sciences. Chimiste et physicien de formation, attiré par toutes les sciences de la nature et fasciné par le monde des techniques et de l’invention, il devint dès les années 1870 éditeur de revues scientifiques, dont La Nature (ici sollicitée par Breguet). Aventurier de l’air, passionné d’aérostation, il se livrera à plus d’une quarantaine d’ascensions. Lors de l’Exposition d’électricité, en 1881, il contribue, avec son frère Albert, au premier modèle de ballon dirigeable mû par l’électricité.

 

 

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